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Foire aux questions

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Foire aux questions 2018-06-07T19:54:29+00:00

Foire aux
questions

Les énergies renouvelables sont-elles compétitives (plus économiques que les énergies conventionnelles) ? 2018-05-30T18:27:02+00:00

L’EOLIEN TERRESTRE EST UNE TECHNOLOGIE MATURE ET COMPETITIVE

« l’éolien terrestre, avec un fourchette de coûts de production comprise entre 57 et 91 €/MWh, est le moyen de production le plus compétitif avec les moyens conventionnels comme les centrales à cycle combiné gaz (CCG) ».

( Source Ademe, le coût des énergies renouvelables. 2016).

Les couts moyens de production d’électricité (LCOE) des EnR, notamment du solaire PV, continuent de baisser : une baisse de 11% entre 2015 et 2016 pour le photovoltaïque (fermes au sol), et de 26% concernant le photovoltaïque résidentiel (sur les toitures privées). (d’après l’étude 2016 de Lazard Frères : Levelized Cost of Energy Analysis-LCOE 10.0)

Le rapport annuel 2017 sur les énergies de la banque Lazard Frères montre une baisse continue des coûts de production des énergies alternatives (renouvelables), notamment le photovoltaïque et l’éolien (source étude 2017 de Lazard Frères : Levelized Cost of Energy Analysis-LCOE 11.0).

Le schéma ci dessous illustre la comparaison des coûts de production entre énergies renouvelables (en vert) et énergies conventionnelles (en orange)

Les coûts des énergies conventionnelles, exploitées depuis plusieurs dizaines d’années avec une diffusion de masse permettant une économie d’échelle et un grand retour d’expérience, sont toutefois amenés à augmenter dans les années à venir au regard de :

  • l’intégration des externalités prenant en compte leurs impacts sur l’environnement (taxe carbone ou coût de traitement des émissions de gaz à effet de serre);
  • l’augmentation des difficultés d’accès et d’extraction et l’épuisement des gisements ;
  • l’augmentation des coûts de sécurisation des installations (risque nucléaire, terrorisme, instabilité politique et sécurité des installations dans les pays producteurs…)

(source : FEE, livret de l’éolien, un vent de transition, février 2018)

La présence d’éoliennes créée-t-elle un frein pour l’immobilier ? 2018-05-30T18:26:33+00:00

UN IMPACT NEUTRE DANS LE TEMPS SUR L’IMMOBILIER

Les études conduites sur le sujet ne sont pas nombreuses mais convergent dans le sens d’un impact neutre tant sur le prix au m2 que sur le nombre de nouvelles constructions.

Une étude française auprès de 240 communes du Nord-Pas-de-Calais sur 7 ans (première région en France en matière d’implantation d’éoliennes) n’a pas constaté de baisse de l’immobilier en termes du nombre de permis de construire déposés. (cf. document ENCIS https://www.sugarsync.com/pf/D8617683_06923872_965145, cf. aussi: http://decrypterlenergie.org/les-eoliennes-ont-elles-un-impact-sur-la-valeur-immobiliere-des-habitations)

C’est le même cas pour une étude conduite par la Ville d’Aix-La-Chapelle en Allemagne sur la base de l’analyse comparative des prix de vente de l’immobilier au m2. http://www.energiedialog.nrw.de/kein-wertverlust-von-immobilien-durch-windenergieanlagen/).

En France, l’enquête menée par exemple par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de l’Aude en 2002 a conclu que les éoliennes n’avaient pas d’impact significatif sur le marché immobilier. Ce département est pourtant l’un de ceux qui comptent la plus forte concentration de parcs éoliens en France. Lors de cette enquête, 33 agences immobilières ayant des biens à proposer à proximité d’un parc éolien ont été interrogées : 8 ont estimé que les installations avaient un impact négatif ou très négatif, 18 considéraient qu’elles n’en avaient pas et 7 jugeaient l’impact positif sur le marché de l’immobilier.

La société Nordex a également réalisé une étude en 2006 qui conclut notamment que pour«77% des professionnels interrogés (cabinets notariaux et agences immobilières), la présence d’un parc éolien n’influence pas directement la valeur immobilière des biens aux alentours» ( source Amorce, guide élu et éolien, www.amorce.asso.fr)

A proximité du Pays de Biche, la commune de Dehlingen qui accueille un parc éolien de 5 machines exploitées depuis 2014, continue à développer son urbanisme en prolongement du lotissement existant qui est le plus proche des éoliennes (prix de vente 3 500 euros l’are viabilisé).

Quelle est la part de l’éolien dans la stratégie énergétique française ? 2018-05-30T18:26:08+00:00

LES ENGAGEMENTS NATIONAUX A HORIZON 2030

Chiffres clés 2017 ( Source SER syndicat des énergies renouvelables – 2017)

Les engagements en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique pour la France : À l’horizon 2030, les énergies renouvelables devront représenter 32% de notre bouquet énergétique, ce qui correspond à 40 % de notre production électrique, contre 19,1% en 2016. Pour atteindre l’objectif 2030 l’État a alloué, dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), des objectifs à chaque filière EnR avec des rendez-vous tous les 5 ans, la première échéance arrivant fin 2018 : En 2018, la puissance du parc éolien terrestre installé doit s’élever à 15 000MW.

Pour 2023, l’objectif inscrit dans le décret du 27 octobre 2016 relatif à la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie est compris entre 21 800MW à 26 000MW, soit un doublement du parc actuel.

La situation actuelle (2017)

 

Comment peut-on prévoir la production des éoliennes alors que le vent est par nature aléatoire ? 2018-05-30T18:25:23+00:00

L’ETUDE DU GISEMENT EOLIEN SUR UN CYCLE ANNUEL

La production éolienne est liée à la présence et à l’intensité du vent, elle est donc logiquement variable, mais tout à fait mesurable et peut entrer dans un modèle de prévision de production.

Les services Météo France peuvent donner une prévision à 48h et utilisent un outil IPES (Insertion de la production éolienne et photovoltaïque) développé par le réseau de transport électrique RTE pour lui permettre de prévoir l’arrivée de l’électricité renouvelable sur son réseau.

D’autre part, le développeur éolien commence son étude d’implantation sur un site par une estimation ou souvent même une mesure de gisement éolien. Pour cela il place un mât de mesure du vent dont la tête de mesure est positionnée au moins à 70m ou même à la même hauteur que la nacelle de la future éolienne (entre 89M et 120m actuellement selon les modèles). Ce mât est mis en place sur une durée minimale de 1an et peut ensuite rester jusqu’à la mise en place du parc, ou même durant la phase d’exploitation. (Source Rina Consulting)

La rose des vents : L’étude de gisement éolien permet de connaitre jour par jour sur un cycle d’une année, la direction du vent et son intensité. Par recoupement avec des données de long terme (MERA, Météo France, etc.) et en comparant avec d’autres mesures de vent en Lorraine, France et Europe générées pendant la même période, un profil du site peut être établi.

Le schéma de la rose des vents est un très vieil instrument de navigation déjà utilisé par la navigateurs de l’antiquité. Dans le monde éolien, un schéma modernisé de la rose des vents est considéré comme un profil du gisement éolien spécifique à un site : il renseigne sur la vitesse (selon la couleur du faisceau) et l’orientation du vent (le cercle est comme une boussole avec les points cardinaux Nord, Sud, Est, Ouest).

La vitesse du vent :

  • partie bleue claire , vitesse de 0 à 5 m/s
  • partie bleue outremer, vitesse de 5 à 10 m/s
  • partie verte, vitesse 10 à 15 m/s
  • partie jaune, vitesse de 15 à 20 m/s

Pour une exploitation optimale de l’éolienne, il conviendrait de rechercher les sites avec un vent régulier toute l’année (le moins de turbulences possibles). Depuis quelques années les nouvelles technologies d’éoliennes permettent d’exploiter des sites aux vents plus faibles (auparavant limité à une moyenne minimum de 6 m/s (de l’ordre de 20 à 22 km/h) : une éolienne va démarrer sa production avec un vent de 3 à 3,5 m/s (10 à 13 km/h) et devra mettre son système en sécurité lorsque le vent dépasse les 25 à 28 m/s (90-100 km/h).

Quelle est l’emprise au sol d’un parc éolien ? 2018-05-30T18:24:49+00:00

UNE FAIBLE EMPRISE AU SOL ET AUCUNE POLLUTION POUR LE SOL, L’EAU ET L’AIR

Un parc éolien est constitué des éléments suivants :

  • les aérogénérateurs (éoliennes) : entre 100 et 150 m de hauteur (pouvant aller jusqu’à 280m)
  • leurs fondations (environ 300 m3 de béton par éolienne)
  • une plate-forme de grutage et de levage (environ 1 000 m2 par éolienne) pour installer l’éolienne.
  • des pistes et voies d’accès (environ 5 à 6 m de large avec un rayon de courbure maximal de 30 mètres)
  • un réseau de câbles enterrés (environ 60 cm de large et 1 m de profondeur)
  • un poste de liaison pour le raccordement électrique de toutes les éoliennes du parc vers le poste de raccordement au réseau général de transport d’électricité.

Exemple pour un parc éolien de 4 machines :

Un parc éolien est implanté en zone agricole :

La parcelle agricole qui accueille la ou les machines maintient son activité agricole durant toute la durée du parc, sauf :

  • sur la zone immédiate qui accueille les fondations des éoliennes (elles sont identifiées dans un zonage « installation industrielle » ou « zone naturelle autorisant un aménagement » pendant toute la durée de vie du parc, puis à l’issue de son démantèlement elles rejoignent le zonage agricole initial)
  • ainsi que sur les voies et chemins d’accès vers chaque éolienne.

L’emprise totale d’une éolienne (comprenant sa plateforme, son aire de grutage et incluant les chemins d’accès) est d’environ 3 000 m2.

Le défrichage des zones d’implantation des éoliennes sur un parc concerne donc un espace réduit au périmètre autour des éoliennes.

(source NORDEX- réalisation des fondations et du chemin d’accès pour une éolienne)

Comment se fait le démantèlement du parc en fin de vie ? 2018-05-30T18:24:18+00:00

UNE REVERSIBILITE DU PROJET EN FIN DE VIE

La durée de vie d’un parc éolien correspond à la durée de vie de la machine. On considère aujourd’hui en moyenne une durée de vie entre 20 et 30 ans. Cela dépend – comme pour une voiture ou toute autre machine – de la façon dont on l’utilise (notamment des heures de fonctionnement et de la qualité de la maintenance).

La législation prévoit depuis 2003 que l’exploitant d’une éolienne est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site à la fin de son exploitation. Pour remettre un site en état on s’attèle alors à effacer les vestiges de l’implantation du parc. L’objectif est de «rendre le site éolien apte à retrouver sa destination antérieure». La collecte de données sur l’état initial (faite au sein de l’étude d’impact précédant l’implantation du parc éolien) permet de définir l’état final du site désiré. Il est à noter que, dans le cadre de la procédure ICPE, le maire ou le président de l’EPCI compétent en matière d’urbanisme, doit rendre un avis sur l’usage futur du site après la période d’exploitation[1].

Un décret publié en août 2011[2] est venu préciser les modalités de démantèlement et de remise en état d’un site éolien. Il fixe les garanties financières à 50 000 € pour une éolienne, ce qui correspond au coût forfaitaire de son démantèlement, à la remise en état des terrains et à la valorisation (ou élimination) des déchets générés par le démantèlement. Le décret vient également préciser les modalités de remise en état d’un site après exploitation. Ainsi cette opération comprend:

  • le démantèlement des aérogénérateurs et du système de raccordement au réseau électrique ;
  • l’excavation des fondations (jusqu’à 2 m pour les terrains forestiers, 1 m pour les terrains agricoles et 30 cm pour les terrains rocailleux non agricoles) et le remplacement par des terres comparables aux terres situées à proximité ;
  • le décaissement des aires de grutage et des chemins d’accès sur 40 cm (sauf si le propriétaire du terrain souhaite les maintenir en l’état).

Cet arrêté est particulier à la filière éolienne et le législateur n’a été aussi exigeant que sur très peu d’autres centrales électriques en exigeant la mise en place de garanties financières pour le démantèlement avant la mise en service du parc. Si cela avait été exigé dans la même dimension pour les centrales nucléaires, aucun opérateur privé n’en aurait construit…

En sachant qu’une éolienne contient en moyenne 300 tonnes d’acier (données moyennes constructeurs), et que le prix de l’acier est d’environ 668 €par tonne (Cours de l’acier mars 2018, www.boursorama.com), la seule valorisation de l’acier (sans parler des autres métaux souvent chers utilisés) permettrait de générer plus de 200 000 €, soit 6 fois le montant de garantie financière fixé par l’arrêté.

Procédure ICPE : règlementation pour les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

1 : Article R.512-6, I, 7° du Code de l’environnement.

2 : Décret n° 2011-985 du 23 août 2011 pris pour l’application de l’article L. 553-3 du code de l’environnement et l’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les éoliennes

Pourquoi y a-t-il un balisage lumineux sur les éoliennes? 2018-05-30T18:23:24+00:00

UNE OBLIGATION REGLEMENTAIRE POUR LA SECURITE DES AVIONS

Pour assurer la sécurité de la navigation aérienne, selon un arrêté de décembre 2010, les éoliennes, dépassant en règle générale les 45m, sont obligatoirement équipées d’un système de balisage lumineux nocturne. La réglementation relative à ce balisage est stricte et très précise : Les éclats des feux (clignotement) doivent être synchronisés et les mâts des aérogénérateurs doivent être de couleur blanche.

  • Arrêté du 7 décembre 2010 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023212799)
  • Arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.docidTexte=JORFTEXT000021491130&dateTexte=&categorieLien=id)

Ce balisage clignotant peut parfois être gênant pour les riverains. Pour minimiser la gêne le balisage est obligatoirement blanc pendant la journée et rouge pendant la nuit. Il existe quelques méthodes d’atténuation mais elles ne sont pas encore autorisées par la législation française.

Même si les professionnels de l’éolien s’accordent tous sur l’importance du balisage pour des questions de sécurité, ils souhaitent plus de flexibilité dans la réglementation pour notamment pouvoir mettre en place des systèmes de balisage moins impactant pour les populations locales. Des pistes de réflexion sont actuellement réfléchies pour limiter cet impact lumineux :

  • l’installation de balises lumineuses seulement sur les éoliennes aux extrémités des parcs
  • le balisage circonstanciel avec un système de détection qui permet d’éclairer la machine lorsqu’un aéronef en approche est détecté.
  • l’adaptation des règles de balisage des éoliennes en permettant le balisage fixe la nuit comme c’est déjà le cas en Grande-Bretagne.
Quels bruits entend-on à proximité des éoliennes ? 2018-05-30T18:22:54+00:00

LA LOI IMPOSE UNE DISTANCE DE 500 M DE TOUTE HABITATION

Les bruits perceptibles liés au fonctionnement de l’éolienne ont une origine mécanique, liée aux vibrations engendrées par les liaisons entre l’arbre du rotor et la génératrice, et une origine aérodynamique, provoquée par le souffle du vent dans les pâles.

Grâce à une meilleure prise en compte des impacts acoustiques lors du montage de projet et à l’optimisation des machines, les perturbations sonores ont considérablement diminué ces dix dernières années.

Actuellement le bruit au pied d’une éolienne est de 55 dB (A) en pleine puissance, il diminue à 35 dB (A) (le niveau sonore d’une conversation à voix basse) lorsqu’on s’éloigne de 500 m.

La loi impose une distance de 500 m de toute habitation pour l’implantation d’une éolienne pour cette raison justement.

Les émissions sonores de parcs éoliens sont régies par l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux éoliennes soumises à autorisation au titre des ICPE. Ces dispositions reprennent pour l’essentiel celles qui prévalent dans la réglementation sur les bruits du voisinage définie dans le code de la santé publique. Cette réglementation est considérée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) comme «parmi les plus protectrices pour les riverains». Elle impose des limites à l’extérieur et à l’intérieur du parc éolien : «Le bruit à l’extérieur du parc, dans les zones à émergence réglementée (dont les habitations), doit être inférieur à 35 dB (A). Pour un bruit ambiant supérieur à 35 dB (A) à l’extérieur, l’émergence du bruit perturbateur doit être inférieure aux valeurs suivantes :

  • 5 dB (A) pour la période de jour (7h -22h),
  • 3 dB (A) pour la période de nuit (22h -7h).

En outre, à l’intérieur du périmètre de mesure du bruit, le niveau de bruit maximal ne doit pas être supérieur à 60 dB (A) la nuit et 70 dB (A) le jour.»

Ces limites sont, lors du montage du projet, étudiées par des acousticiens et vérifiées par la DDASS pour établir la conformité avec la réglementation en vigueur.

Les machines actuelles sont équipées de logiciels de contrôle à distance (SCADA); Durant le fonctionnement du parc, si les indicateurs de suivi enregistrent un bruit supérieur à la norme, ou si un riverain informe le gestionnaire d’un dysfonctionnement sonore, le gestionnaire a pour obligation de brider (ralentir) la machine incriminée sur la période de bruit constatée. Selon certaines périodes de l’année et à certaines heures de la journée, en présence de vents particuliers, les émissions sonores peuvent dépasser les seuils autorisés ; dans ce cas la machine est bridée sur cette période pour la maintenir dans les limites réglementaires. Par ailleurs, si un dépassement est mesuré lors du fonctionnement des éoliennes, la DREAL (Service de l’Etat en région, en charge de l’environnement, de l’aménagement et du logement)  peut faire arrêter ces dernières ou demander que leur fonctionnement soit adapté aux limites réglementaires.

(source : Amorce, guide élu et éolien, Avis de l’AFSSET -mars 2008 -Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes.)

illustration : d’échelle de bruit (design à faire par Kolza)

 

Enfin il y’a les bruits que l’on n’entend pas mais que le corps humain peut ressentir de façon différente : les infrasons.

L’infrason est un son de fréquence inférieure à 20 Hz, inaudible par l’oreille humaine (qui a a un spectre d’audition allant de 20 Hz à 20 000 Hz).

Des études ont été réalisées par Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) pour comprendre l’effet des infrasons sur la santé humaine. Les résultats aboutissent à la conclusion suivante : « il n’a été montré, en l’état actuel des connaissances scientifiques, aucun impact sanitaire des infrasons sur l’homme, même à des niveaux d’exposition élevés».

Ces infrasons ne sont pas uniquement produits par l’éolienne mais aussi par le vent lui-même. De même, toutes nos activités humaines produisent également des infrasons autour de nous : les voitures dans la rue, les systèmes de ventilation, la machine à laver…

Enfin, des cas de ‘syndrôme éolien’ ont été relevés et souvent imputés au bruit, notamment aux infrasons. La littérature scientifique sur le sujet s’accorde sur les faits suivants : a) surtout la mesure des infrasons et l’identification des sources aux effets est extrêmement difficile car ce type de sons est présent partout dans notre environnement. b) Le ‘syndrôme éolien’ est souvent assimilé à un trouble psychosomatique relevant d’une sensibilité prééxistante à l’éolien et une conviction presque inébranlable des effets négatifs d’une telle installation mais n’est classifié dans aucune classification médicale. Les recherches les plus fournies sur le sujet révèlent plutôt que ce ‘syndrôme’ serait plutôt un exemple d’effet nocebo (contraire de l’effet placebo), et qui est non le résultat de l’éolienne mais plutôt de la communication à outrance de groupes d’intérêt particuliers anti-éoliens. Les apparitions de ‘syndrômes éoliens’ corrèlent avec et font suite à l’apparition de groupes d’intérêt particuliers anti-éoliens et ne sont pas corrélés avec l’apparition de centrales éoliennes !

Cf. l’étude poussée du Prof. Chapman de 2013 : The Pattern of Complaints about Australian Wind Farms Does Not Match the Establishment and Distribution of Turbines: Support for the Psychogenic, ‘Communicated Disease’ Hypothesis, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3797792/

Les éoliennes ont-elles un impact sur l’environnement et la biodiversité ? 2018-05-30T18:20:45+00:00

DES MESURES ENVIRONNEMENTALES POUR EVITER, REDUIRE ET COMPENSER LES IMPACTS

Avant toute chose, les éoliennes produisent de l’électricité sans émission de gaz à effet de serre ou de pollution de quelque nature. En cela, elles sont donc très favorables à l’environnement et contribuent en tant qu’énergie renouvelable à la réduction des émissions de gaz à effet de serre émis par les autres sources de production d’énergie fossiles. (L’émission de GES sur tout le cycle de vie d’une éolienne est principalement due aux étapes de fabrication et de transport, et reste très faible). Une éolienne aura produit en 6 mois au moins autant d’énergie que celle nécessaire à sa fabrication.

Comme toute autre infrastructure ou activité humaine, les éoliennes sont susceptibles de perturber l’environnement. C’est pour cela qu’un projet de parc est soumis de façon règlementaire à une étude d’impact sur l’environnement (pour les parcs avec des hauteurs d’éolienne de plus de 50 m), tout comme un projet industriel chimique ou une centrale nucléaire.

Cette étude d’impact environnementale traite les impacts du parc face à la biodiversité, la santé humaine et les paysages.

Concernant la biodiversité, l’étude de l’état initial (situation avant la mise en place du parc) permet de connaître la particularité de l’environnement local en s’attachant à mettre en valeur les espères rares et/ou fragiles. Des suivis écologiques sont mis en place et confiés la plupart du temps à des structures locales, associations environnementales ou bureaux d’études en écologie, qui connaissent très bien la faune et la flore de leur région.

Les éoliennes, de par leur faible emprise au sol, ne posent en général guère de problèmes à la flore (hormis lors de la phase de construction qui nécessite une attention particulière pour éviter les périodes de floraison). Côté faune, les animaux réellement affectés par le parc sont les espèces volantes, oiseaux et chauves-souris. Les études conduites par les experts (ornithologues et chiroptérologues) permettent de connaître les comportements des espèces à proximité du parc. Leur résultat sont pris en compte pour définir l’implantions des éoliennes : l’on va chercher à s’éloigner des bordures de forêt qui sont propices aux chauves-souris, et à sortir des couloirs de migrations ou des zones de nidification des oiseaux concernés (en premier lieu les rapaces). Des suivis écologiques vont être mis en place pour les espèces fragiles durant toute l’exploitation du parc. en ce sens, les travaux d’études sur les espèces financés par les développeurs de pars éoliens contribuent grandement à une meilleure connaissance scientifique des espèces et de leur comportement, pour mieux les protéger ensuite.

Les recommandations des études d’impact sur l’environnement se déclinent dans un triptyque, Eviter, réduire, compenser, dont le premier est prioritaire.

Les impacts qui n’auront pu être évités ( par l’optimisation de l’implantation ou des mesures spécifiques) devront être réduits a minima, et des mesures de compensation des incidences résiduelles, mises en place.

La mortalité des oiseaux liée aux éoliennes est comprise entre 0 et 60 par éolienne et par an (Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, MEDDE). Ces chiffres varient avec la sensibilité de chaque site mais restent relativement faibles au regard des impacts d’autres infrastructures (ligne haute tension, véhicules, surfaces vitrées). À titre de comparaison :

  • le réseau routier «tue» 30 à 100 oiseaux/km/an (le réseau routier français s’étend sur plus de 954 000 km)
    (Source: Ligue de Protection des Oiseaux LPO).
  • les scores de chasse de nos chats de compagnie sont la cause de mortalité de 75 millions d’oiseaux par an (avec 12,7 millions de chats domestiques en France) (Source : LPO – interview radio d’Alain Bougrain-Dubourg, 20 janvier 2018).
  • Enfin, une multitude d’autres facteurs (surexploitation des terres, agriculture intensive, urbanisation accélérée, espèces invasives, pollutions diverses, changement climatique, tourisme, transports, énergies fossiles, dans cet ordre) sont responsables du déclin de plus en plus dramatique de notre biodiversité: Toutes les EnR confondues (hors grands barrages hydroélectriques) ne font courir que 1,19% des dangers que fait courir la seule agriculture céréalière intensive.
    (Source : Journal scientifique Nature : https://www.nature.com/news/biodiversity-the-ravages-of-guns-nets-and-bulldozers-1.20381

Aussi :

  • Selon la rareté de l’espèce considérée, les conséquences de cette mortalité sont différentes pour la préservation de la biodiversité (chiroptères et avifaune en particulier). Si l’espèce est fragile ou fortement menacée, le risque de mortalité n’est pas acceptable et l’éolienne devra être déplacée.
  • Pour les autres espèces, il faut alors mettre en place des dispositifs pour réduire au maximum le risque de collision. Par exemple, les éoliennes seront équipées de dispositif de détection des espèces volantes pour générer un bridage automatique de l’éolienne (ralentissement jusqu’à l’arrêt si besoin, ou période d’arrêt imposée dans un cycle journalier ou saisonnier) afin d’éviter tout risque de collision avec les pâles de l’éolienne. Ces dispositifs ciblent particulièrement les rapaces comme les milans (Milan noir ou Milan Royal), les faucons crécerelles ou les vautours qui sont peu farouches par nature, ainsi que les chiroptères (chauves-souris).
  • Enfin des mesures de compensation sont élaborées qui peuvent contribuer à la biodiversité à une échelle plus large que celle d’un parc. Ces mesures sont souvent définies avec les instances locales ou régionales en charge de la préservation de la biodiversité (parcs et réserves, Conservatoire du littoral ou des espaces naturels,….) qui vont ensuite contribuer à évaluer leur effets dans le temps, et à proposer des ajustements pour une amélioration de leur efficacité. Des sites propices à la nidification peuvent être acquis ou loués, des actions de re-naturation comme la recréation de haies bocagères servent à recréer des continuités écologiques, des financements sont apportés aux actions de préservation des espèces locales les plus menacées (en milieu aquatique par exemple), ou encore des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement sont confiées à des associations locales. Les mesures de compensation sont décrites et chiffrées dans le document de présentation du projet soumis à l’instruction administrative (Autorisation environnementale) et en ce sens engagent le développeur à les mettre en oeuvre sur le futur parc.
Comment sont impliqués les habitants et les élus de la commune dans le montage d’un projet éolien ? 2018-05-30T18:21:58+00:00

LE DIALOGUE TERRITORIAL AU COEUR DU PROJET

  • L’avis du maire de la commune d’implantation ou du Président de l’inter-communalité si celle-ci a la compétence en matière d’urbanisme, est inclu dans le dossier d’autorisation environnementale, qui est le document de projet qui enclenche la procédure d’instruction par l’Administration (préfecture). Cet avis doit préciser l’état dans lequel devra être remis le site en fin d’exploitation dans le cadre du démantèlement et de la remise en état du site (ces avis sont réputés émis si les personnes consultées ne se sont pas prononcées dans un délai de quarante-cinq jours suivant leur saisine par le demandeur).
  • Durant la phase d’instruction par les services de l’Etat, le maire de la commune, ou le Président de l’inter-communalité si celle-ci a la compétence en matière d’urbanisme, adresse son avis sur la demande de permis de construire et la demande d’installation. Cet avis est réputé favorable s’il n’est pas intervenu dans le délai d’un mois à compter du dépôt à la mairie de la demande de permis ou dans le délai de quinze jours à compter du dépôt à la mairie de la dé (Article R.423-72 du Code de l’urbanisme, créé par Décret n°2007-18 du 5 janvier 2007 -art. 9 JORF 6 janvier 2007 en vigueur le 1er octobre 2007).
  • Le service instructeur demande l’avis des communes et des établissements publics de coopération intercommunale compétents en matière de plan local d’urbanisme ou d’autorisations d’urbanisme limitrophes de l’unité foncière d’implantation du projet.
  • Lorsque le dossier d’instruction est réputé complet, Le préfet met en oeuvre la consultation par enquête publique qui offre à tout citoyen la possibilité de s’exprimer sur le projet pendant une période de un mois. Les communes situées dans un rayon de 6km doivent également se prononcer par délibération sur le projet. A l’issue de l’enquête publique, le commissaire enquêteur désigné par les services de l’Etat rend son rapport statuant sur une recommandation pour l’avis favorable ou défavorable sur le projet, au regard des commentaires et contributions recueillies durant l’enquête publique et analysés.

Au delà de ces procédures obligatoires de consultation, le projet éolien s’inscrit dans une stratégie locale de transition énergétique et de développement. En ce sens, il est essentiel que le projet de parc éolien s’intègre dans un projet de territoire. C’est pour cela qu’il est important d’engager un dialogue constructif avec les acteurs du territoire (élus locaux, habitants, propriétaires terriens, agriculteurs…) dès l’amorce du projet. De cette connaissance réciproque entre le développeur de projet et les acteurs du territoire, vont naître des ajustements successifs sur le projet initial jusqu’à ce qu’il rencontre un ressenti positif et qu’il s’intègre au territoire.

Pourquoi voit-on des éoliennes à l’arrêt ? 2018-05-30T18:22:11+00:00

Par définition, le vent est variable, il n’est pas continu. D’une part, l’éolienne est reliée au réseau général de distribution de l’électricité. La rotation de l’éolienne dépend donc de la vitesse du vent et des besoins du réseau.

En dessous d’une certaine vitesse du vent, l’éolienne est à l’arrêt, il faut donc un minimum de vent pour faire fonctionner la machine. Dès qu’il dépasse environ 10 km/h, la turbine commence à produire. La vitesse de rotation de la turbine accélère proportionnellement à la vitesse du vent, jusqu’au seuil des 50 km/h environ. Là, l’éolienne atteint son optimum économique, elle produit ce que l’on appelle sa puissance nominale : la puissance maximale que peut fournir cette éolienne.

Au-delà de cette vitesse, on diminue volontairement la prise au vent (portance) des pales, la production est « écrêtée » pour rester stable au niveau de la puissance nominale. Enfin, quand le vent s’approche des 100 km/h, on arrête tout simplement la machine, par sécurité pour le matériel. Les journées de grand vent sont celles qui nous marquent le plus mais sont en fait très rares rapportées à l’ensemble d’une année.

Dans un parc de plusieurs éoliennes, selon l’orientation et l’intensité du vent, nous pouvons avoir un effet de sillage : il s’agit d’une zone de vent plus faible et tourbillonnant située en arrière de l’éolienne. En fonction du profil du vent, des éoliennes situées dans cette zone peuvent être mises à l’arrêt pour accroître la production de leurs voisines. L’effet de sillage se produit rarement car la conception du parc éolien prend en compte ce facteur et cherche à l’éviter en disposant au mieux les éoliennes.

On comprend ainsi qu’une éolienne ne tourne pas toujours à pleine puissance.

Schéma théorique de la courbe de puissance d’une éolienne selon la vitesse du vent.

 

Pour aller plus loin, on parle également de facteur de charge d’une éolienne.

Si le facteur de charge d’une éolienne est d’environ 30 %, cela signifie qu’elle fonctionne à pleine puissance pendant une durée équivalente à 30 % du nombre total d’heures dans une année ; et non pas qu’elle tourne que 30 % du temps. En fait, une éolienne tourne, même au ralenti pendant 80 à 90 % du temps. Le plus souvent, elle est arrêtée en cas de surproduction, de panne ou de maintenance.

(sources : reporterre.net)